La sangle est une bande de toile de 8,5 cm ou 6 cm tissée de chanvre faite d’une chaîne et d’une trame, ce qui permet d’avoir une plateforme la plus solide possible. On doit entrecroiser les sangles pour former un damier le plus serré possible. Le sanglage constitue en effet la première des étapes du garnissage et il soutiendra toutes les autres couches dont la garniture est constituée. Le sanglage est une étape très importante et cruciale. En fonction de ce damier, on pourra poser les ressorts bien symétriquement et avoir des repères fiables pour la pose des cordes ; c’est pourquoi il convient de les positionner et de les fixer avec soin. On commence dans le sens de la hauteur et sur les côtés. On part toujours de l’avant vers l’arrière.

Cependant, pour certains sièges, on appliquera tout l’inverse de ces règles (sièges dit « bébé »).

On ne pose jamais les sangles en éventail et jamais à claire-voie.

On pose les sangles tendues et toujours à touche-touche ; on appelle cela le sanglage en pleins.

La pose des sangles

Les sangles sont réparties soit de chaque côté de l’axe, soit à cheval sur l’axe selon la taille du siège. On commence par le côté le plus large (en général le devant du siège) puis on tend vers l’arrière.  Il est conseillé d’inverser le sens des tensions pour ne pas trop solliciter les traverses avec les trous des semences qui risqueraient de les fragiliser.

Le but est de mettre toujours le maximum de sangles sans qu’elles se superposent tout en respectant la symétrie.

Une fois le nombre de sangles à poser défini, on cloue la sangle repliée de suite avec cinq semences sur le dessus.  On ne coupe pas la sangle qui reste toujours fixée au rouleau.  On vient la tendre avec le tendeur de sangle (soit un tendeur col de cygne, ou un tendeur droit, ou une tenaille à sangler). Pour maintenir et fixer la tension définitive de cette sangle, on la cloue avec quatre semences. On coupe la sangle puis on la replie et on fixe à l’aide de cinq autres semences. La première sangle est posée. Une petite astuce pour que les sangles soient bien côte à côte consiste à laisser de la boisson à la sangle c’est-à-dire à donner un petit peu d’ampleur a la première sangle (voir schéma ci-dessous).

 

La boisson

C’est l’ampleur résorbée au clouage du départ (5 semences par rempli extérieur). Les semences utilisées varient selon les sections des traverses, la qualité du bois et la ceinture. Les semences doivent être bien clouées à plat sur la sangle sans que les têtes ne soient de travers. À l’aide de tenailles à sangler ou de tire-sangles (avec protecteur), on vient tendre sur la traverse opposée puis clouer à l’aide de 4 semences à plat puis 5 semences sur le rempli (14 semences).

Remarque ! Toutes les échancrures doivent s’effectuer dans le droit fil dans le sens de la longueur. Le contraire provoquerait un effilochage.

Voir les autres techniques :

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