Le choix des ressorts pour l’exécution d’un guindage nécessite une certaine habitude de la part du tapissier. En effet en dehors des trois catégories : fond, dos, accotoirs, il y a lieu de définir le confort à obtenir qui est lui-même en fonction de l’utilisation du siège.
On ne peut pas guinder un siège de salle à manger comme un siège de repos. Par ailleurs, le nombre de ressorts modifie la souplesse du guindage comparativement à l’élasticité d’un seul d’entre eux et avec lequel on aura fixé son choix . Précisons que pour un guindage qui exige une souplesse plus grande à l’arrière qu’à l’avant, il faut éviter de mettre des ressorts plus faibles et de préférence supprimer un ressort sur la ligne que l’on désire plus souple ou plus basse. Une fois ce choix effectué, les ressorts sont répartis régulièrement sur le sanglage en évitant de trop grands écarts entre ceux-ci. Les ressorts sont cousus sur les sangles avec un carrelet droit sur quatre points.
Important ! Les nœuds des ressorts se placent toujours à 45° par rapport aux axes du siège, ceci afin d’éviter l’usure prématurée que provoquerait le passage de la corde sur ces derniers.
La fixation des cordes s’effectue avec des semences de 12 à 16 onces selon la section des traverses des sièges. Les cordes sont fixées face à chaque rangée de ressorts et une au milieu de chaque intervalle. Le guindage se commence par une corde transversale (souvent celle du centre), ce qui déterminera la hauteur du guindage puis ensuite les autres transversales. Puis s’ajoutent les cordes de profondeur.
Ces premières cordes seront passées sur les pavillons sans être nouées, ceci permet de mettre les ressorts à l’aplomb. La corde une fois tendue vient se fixer avec une semence sur les traverses. Les deuxièmes cordes seront nouées sur les premiers passages, ce qui permet de bien fixer le ressort de manière qu’il ne glisse pas. Avant de nouer les cordes en long, il faut donner un léger angle au ressort vers l’avant car il est reconnu qu’un ressort s’écrase toujours vers l’arrière du siège.
Une fois toutes ces cordes nouées, on vient passer et nouer toutes les cordes d’intervalle. Elles peuvent être également doublées, ce qui confère encore plus de solidité au guindage. C’est le ressort qui supporte la toile forte. Il est donc recommandé de le serrer au maximum. Ces étapes sont celles à réaliser pour un guindage courant.
Il existe aussi un autre guindage (le suspendu) ; si celui-ci est plus souple, ce n’est pas simplement par sa hauteur mais parce qu’il n’est pas bridé par une garniture. En effet celle-ci sera cousue sur la carre du guindage où préalablement aura été posé un jonc ou un fil d’acier maintenu par une ligature de ficelle sur les abords des pavillons des ressorts. Les ressorts sont toujours sur le dessus du pavillon et la ficelle de la ligature allant de bas en haut et de devant vers l’arrière afin que les fils d’acier ne passent pas après usure sous le pavillon du ressort. Il existe des clips ou agrafes métalliques servant à la fixation des fils d’acier. Ces attaches sont utilisées dans la fabrication en série.
Voir les autres techniques :
- Le dégarnissage,
- Le sanglage,
- La toile forte et la mise en crin,
- L’emballage et la point de fond,
- Le rabattage,
- Le piquage des points,
- La garniture des dossiers,
- La couverture.